Bientôt 2 ans qu’on vous parle de sprints créatifs, d’outil numérique, de culture et de technologie, de 18-35 ans, des institutions culturelles de la région de Lanaudière et… du projet Les muséniaux.
Vous comprenez un peu mieux le projet ou pas? Si la réponse est non, pas de panique, vous n’êtes pas seul.e.s et c’est un peu ça notre challenge. Vous convaincre de participer, sans tout vous dévoiler – sans rien vous dévoiler en fait!
Julie et Camille, un duo de choc et l'équipe derrière Les muséniaux.
Photo : Ysabelle Latendresse
Notre plus gros défi : #recruter
Vous l’aurez compris, notre plus gros défi c’est de recruter des participant.e.s de 18 à 35 ans, résidant dans Lanaudière, willing d’embarquer avec nous le temps d’une soirée un peu mystérieuse, mais bien l’fun, promis!
Ok, on sait bien que de promettre du fun, des pizzas et des bonbons, c’est sympa, mais ça ne fait pas tout. Finalement, la meilleure façon de comprendre de quoi on parle quand on dit « sprint créatif », c’est de l’essayer. Toujours pas convaincu.e?
Si on répète que le projet est trippant c’est parce qu’avec Les muséniaux, on veut :
Casser le cadre et brasser les cartes
Offrir un safe-space créatif où tout le monde peut s’exprimer, se sentir écouté et partager des idées sans filtre et sans limite
Créer un projet à l’image de nos valeurs : #confiance #écoute #inclusion
Julie et Camille sont multitâches, service de bar et de pizza et animation... Photo : Ysabelle Latendresse
Casser l’image aseptisée des musées
Depuis le début du projet, on entend souvent que les institutions culturelles sont passives, élitistes, carrées, qu’on ne s’y sent pas à l’aise. On arrive et on ne peut rien toucher, on n’a pas toujours les codes, on se tient droit.e, on retient son souffle et on n’arrête d’être nous-mêmes.
Pendant les sprints créatifs, on veut casser cette image aseptisée.
Camille Blachot, coordonnatrice aux communications au Musée d’art de Joliette nous en dévoile un peu plus :
« On veut pouvoir s’allonger sur des bean bags, se poser, s’imprégner de l’espace, se sentir un peu comme à la maison, entre amis, manger de la pizza avec nos doigts, inspirer, expirer et commencer à exister. »
Parce que les lieux culturels doivent changer. Parce qu’ils ne sont pas toujours invitants et qu’ils ont un réel exercice de remise en question à faire. Pour ça, on veut les aider et les guider au mieux. On veut des lieux qui ressemblent à celles et ceux qui les fréquentent. Des lieux où tout le monde aurait le goût de chiller et d’inviter des amis. Des lieux inclusifs, diversifiés, à l’image de notre société.
Pour une bonne ambiance, le décor est important! Bean bags, lampes de chevet, fauteuils confo... Tout est pensé pour passer une bonne soirée!
Photo : Ysabelle Latendresse
« On a toujours fait comme ça », mais pourquoi?
Les musées sont des vieilles institutions qui ont « toujours fonctionné comme ça » tout en ayant des bons taux de fréquentation, alors pourquoi changer?
Qu’il s’agisse d’une visite guidée, d’un audio-guide ou d’une déambulation « libre » dans une exposition, on suit un parcours défini par d’autres, on écoute, on observe, on se tait et on joue le jeu. On suit des codes en chuchotant, en ne touchant pas aux œuvres, en prenant des photos sans flash. Certains de ces codes ont leur raison d’être – par exemple éviter le flash ou de toucher aux œuvres pour leur conservation – tandis que d’autres font moins de sens. Mais le problème ce n’est pas tant les codes, c’est que la plupart ne sont écrits nulle part, ils « vont de soi », ils sont connus de ceux qui fréquentent ces lieux.
Donc si on résume, pour savoir comment se comporter dans un musée, il suffit d’être un habitué des musées. Et si je n’y ai jamais mis les pieds? Je risque 1 000 faux pas et de me faire dévisager par d’autres visiteurs ou les employé.e.s. Invitant, n’est-ce pas?
Pas tant.
Et si on faisait bouger les choses?
Julie Armstrong-Boileau, responsable des communications au Musée d’art de Joliette et idéatrice du projet Les muséniaux a bien résumé le tout en une image :
« Quand on visite un lieu culturel ou que l’on participe à une activité culturelle, c’est comme si en tant que personne on était un contenant dans lequel on décidait de verser un peu de culture pendant une heure et demie. Une fois que tu as payé ta place et reçu ta « dose », tu peux rentrer chez toi.
Avec Les muséniaux, on te demande d’agiter un peu ton contenant. On te demande d’en sortir des idées, d’être un corps dans un espace, un esprit réfléchissant. De contribuer pour une culture qui te ressemble finalement. »
Julie est aussi la super animatrice de la soirée !
Photo : Ysabelle Latendresse
Texte : Marion Malique
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